Sur ce fond de total
-ité des silhouettes ayant trouvé le re
-pos comme moi dans mes boyaux
Trop gonflé d’événement qui
L’abandonne comme je le fais
Ayant abandonné
Le théâtre la crasse de basse-cour
Et les débris fichés tout au
Fond du tissu mou; sectionnées
Ses parties génitales soufflées encore
Placées entre les ruines comme des étais coin
-cées ou amenées à être
______________— en l’absence d’aucun spectacle de l’intérieur.
Mon soldat est mort en septembre dernier frappé
Par un mortier taliban alors qu’il tentait de réparer
Les chenilles du tank son père qui pensait que le garçon
Avait été tué par des insurgés
A voulu voir le rapport d’autopsie
Pour vérifier d’autres récits entendus rel
-atifs à la mort d’un jeune homme d’environ 24 ans donc ré-
Conforte-le me dis-je à moi-même dis
-lui le réserviste est mort sur le coup quand un
Éclat d’obus brûlant a déchiré le
Gilet pare-balles du garçon atteint sa poitrine avant de se bri
-ser en 2 avec 1 morceau fiché dans l’aorte
Gauche laissant l’autre éclat fiché
Dans le poumon gauche un sommeil
Sans bruit ni plainte forme fatal sa silhouette
_____________— mon rêve en décomposition.
Ma vision étant un corps de soldat trouvé
Dans la broussaille d’une zone hostile
Une région d’entraînement près du site
De navigation le terrain couvert d’arbres
Zone de broussailles température moyenne
De 35°C quand le gars a été porté disparu
Dans un lieu regorgeant de criques et
D’eau potable bien qu’il soit difficile de dire
Si celui-ci avait de l’eau sur lui
Et quand son corps a été découvert couvert de rose
Dans une immortalité éclatante il est difficile
De savoir depuis combien de temps il était mort sans aucun
Signe aucune indication d’aucune attaque c’est
Épouvantable de perdre un soldat quel qu’il soit mais celui
-là était un soldat model toujours le regard
Tourné vers la prochaine mission son dernier
Statut absent pour 2 semaines alors à
Biente ! avant que le corps ne plonge
Haut dans le soleil levant
_____________— ma fleur de l’âge coulée éteinte resplendissante.
[d’après Shelley – Adonais]
Ô cadavre lépreux monstre de la vie
En ses déchets tuant des soleils pour l’heure
Présente rien à voir désormais montre
-Moi les secrets substantiels & pourquoi
Ton sang n’est pas mon sang ta merde
Ma merde expulsée dans le même
Vide & pourquoi tes cellules tes larmes ne sont
Pas mes cellules mes larmes ne contract
-ent rien de concret blessures
N’étant rien sauf ce langage
Pour un assaut de soldat vers le réel
-isation de l’inutilité
____________— seigneur de notre souche commune.
NONSOUND, A MUSICAL
Nulle chanson en ce lieu ces airs chantent des choses
Qui ne peuvent être besoins oubliés crinières collées
Au métal on coupe à chacun le souffle reste
Sur place où la matière annule les voix immuables
Les choses que j’ai abolies frappent fort aux oreilles
Avec instruments dodus trafiquants produisent
Un souffle extrait de force renvoie les tonalités
Bruit silence mort dans la cavité ma bouche
Rassemble les morceaux en mots os collés
Les vies défont les actions elles-mêmes plaquées
Supprimés les sujets peu importe leur accord
Danger menace refus aucun son vivant
Résidus de souffle résidant en hymne bruyant
Hélicos mitraille inondent un ciel n’étant pas
Ciel et les vastes plaines de la mer dont les militaires
Musiques ensemencent la terre voilà ce qu’on produit
On dresse les oreilles avec des spectres de sons tout autour
De nous les systèmes chantent dans chaque bouche actions
Force airs menace oreilles métal tonalité choses
Coupées par nous vivants murmurent morceaux explosés au dedans
D’eux devenant os cendre tous nos morts demeurent
Une chanson résiduelle accrochée au souffle
Les bouches fracassées les tubes les klaxons absents frappent
____________— le silence en ce lieu, une musique jamais entendue.
Rob Halpern
Traductions par Marion Breton, Marty Hiatt,
Nonsound, a musical a été traduit par Charlotte Dien
Cahier spécial poésie Anglophone
Revue Pli, numéro 08, 2017