
Histoire de la poésie lacunaire du siècle 2 au siècle 30.
(ou Partitions pour un poète sonore)
On va reprendre l’automatique. Clic-clic. Ratatatata. L’automatique revient. En force l’automatique en force. L’auto en force l’auto clic. Ratatatata. ça dégaine de partout ça déborde ça lâche des salves des balles des sourdes des sales des salves de balles à salive automatique. clic. Tonne pète de partout ratatiné peu ratatiné mot ratatiné mort ça claque. Dernier bouleversement du monde avant mise à jour bim bim tu test tes mots tu peu pas test manges tes mots manges vas y manges toi dans le vent l’automatique bim dans l’air la poésie foutu en l’air qui retombe molle c’est cinq euros l’entrée clic clic ratatatata la soupe la fouf la poésie dite en l’air dis tout dans l’air dans l’eau noyée en force l’auto critique crame en force ça butte direct l’auto claqué avec ses petites roues de misères au pneu qui ne se fabrique plus que part piquet ou plan sociale paye ton plan ton gros plan qu’on t’a bien mis ta retraite avant l’heure merci en vous remerciant la poésie en vous remerciant veuillez disposer la poésie veuillez disposer en vous remerciant par la porte sans porte ouverte et solidaire au monde de la force clic clic la force poésie vous remercie t’a participé c’est le principale rentre chez toi en auto critique sévère la poésie shlag la peupeu c’est chaud le pneu est chaud c’est plastique partout plastique en tranche le pain sec et sa mie de bulle creuse et sa croûte épaisse dure de taxation sauvage et de débraillage la poésie te remercie débraillée la poésie à poile tatoué sur la main la poésie à points bim Ratatatata c’est l’organe qui parle de ma main j’ai plus de voix c’est pour les sourds la poésie sonore c’est pour les sourds putain la poésie putain partout vulgaire salope de média cravate la poésie avec elle te remercie vas y clic dispose tu clic clic bouge plus clic sans coupure sans silence toujours mâcher la poésie bouche la peupeu dans la teuté qui taxe trois fois ta marge de salaire vocale à liberté fuyante du rock Ratatatata multiplication des pains dans ta poésie boum dégaine auto combustion sur le torse arrache tes poils sec arrache ta voix muette pleine de salve d’obus rouille de but rance crame ta salive à cinq euros ta salive au travail ta langue prolo plus là qui donne son poste de pute contre un ticket resto easy c’est ssissi gros la poésie dans les roues dans les gentes les gentils gentes zizi qui claque shlag lumière sur ta tronche bouge plus vas y bouge la poésie bouge répète sa claque ça pète sa mère en à sa claque par dessus le marché de la poésie du marché sans fond des papiers sans encre de peau et vas y tire toi dessus la poésie se tire dessus voila tout co-corde automatique étage moins deux la poésie moins une trace t’es grillé vas y court c’est gratos gras gris et gorge de poésie profonde qui te remercie du passage de ta volonté c’est sympa de ta volonté première de participer à la participation des clic Ratatatata en force dans ta face l’auto crasse l’auto crame retournée contre la poésie barrage du bas des barrières des bas chaudasse poésie chaude recouverte de fuel l’allumoire à la place du geuloir la poésie ta gueule la poésie sonore pour les sourds le sonore Ratatatata dans le tram vos papier la fermeture dans quinze minutes merci la poésie d’enregistrer vos documents à la sortie bravo merci t’es fort ça butte nique tout la montagne nique la montagne et ses trous partout la tronche de l’arbre paye sa tronche la poésie de l’arbre à scie qui en glande pas une de gland de ruines de bouches à plein pots sur bande pressante ça fuie de partout l’automatique dans la poche ceinture sur le manche clic tour de bras clé de sol bim te fume la peu la pu la po la pi la pa la pa compris la poésie le mot silence depuis le début crie cire Bim tiens t’apprendra à la poésie t’apprendra l’auto truc coco vin biscotte crue mâche les mots ta discipline à mots la peu peu c’est facile gratte vromb c’est ça c’est swag c’est cleen la poésie easy auto clic en bande en clic en pots en purée de pieds de vers en gros la poésie du bateau fixe c’est truc bien c’est épuisant produit épuisé du marché des consciences pain de plastique clic automatique le gueuloire ta gueule assommé dans l’ascenseur totale poésie sociale totale du gros pavé toto tout tonfa la poésie gomme la poésie cogne giro girouette n’a rien a dire la niche pépère du mot de trop sans fin sans jamais sans suite suie toujours clic ratatatata c’est sans fautes la poésie sans fautes non foutu non de peu en l’air clic dans ton diez du bizz c’est l’assure en l’air c’est passant c’est sans cesse stop ou marge clair marge à faire et à dire et à taire et atterrir putain parsqu’il nous reste triste beaucoup à faire péter les affaires au plastique clic au boom bang des petites solutions privées de vie publique au mot peu peu accordé au gens peu qui pense encore qui pense la grosse pensé commune qui nous écrase le gros marché boiteux et friable qui maintiens la grosse pensée boiteuse commune tout ça au placard au plastique au pain clic clic l’automatique putain écrire c’est oeuvrer comme on ramasse des merdes comme on vice des boulon rond pilonne des pilonnes débranche et rebranche maintiens diffuse passe à la chaîne à la main dis bonjour merci au revoir fondu dans l’acier liquide dans le tissus tissé imprimé noué empaqueté compté rangé puis recompté puis envoyé puis transporté puis marchandé puis revendu puis recompté puis au revoir merci de nous disposer les mots partout disposent de nous les disposons partout pour mieux les oublier pour mieux leurs faire la peau clic les Ratatatata de la manière artisanale du paquet chelou du colis suspect discret à la porte de vos certitudes merci en l’air tout ça en l’air.
à venir : Ressac de la poésie dans les courants répétitifs moyens
fragments dit :
– les yeux historiques du passage et du passage car cette humanité passagère fait face au silence public et le porte sur ce qui a lieu et qui nous meut mais il y a bien plus l’histoire est bien plus longue mais toute effacée cette histoire cette partie de l’humanité cette partition du silence des hommes est toute effacée comme eux les courbés s’effacent en public lorsqu’il faut représenter s’efface comme le long texte simple et portent ainsi l’histoire silencieuse de l’humanité.
Elliptique. Plongé ; La lumière de l’auberge met en scène l’arbre vert. Nocturne est allumée, lourd l’air humide, solide, palabre: se traîne. Le plateau en damier de noyé repose contre le mur. Dans une obscurité calme et reculée. Sire, je suis d’un autre pays. Où la voltige du sommeil, posture sans gravité, poursuit nuit en nuit, le monologue des âmes, orchestre, danse macabre. Le langage c’est de choir. Chaque phrase est décombres. Une ascèse. Une assise. Une chaise. Une vitrine. Le fracas.
écrire par soustraction par effacement élaguer couper supprimer des mots reprendre obstruer rendre obscur cacher ôter les mots petit à petit rétrécir le texte simplifier ou taper sec enlever ne pas se soustraire au mot soustraire le mot en enlever diminuer vers le moins le nécessaire moins
L’extinction du silence L’extinction l’éviction silence l’étouffement. La disparition du retrait. Il y a une autre faune aux frontières des eaux sur la limite des fleuves un autre courant d’autres univers mondes à la limite des terres par dessus les noyés tout un autre temps au gré des courants au vent des crues rien de semblable aux habitudes du monde sur la nappe fraîche courante au pied des monts, il y a l’absence.
Une grande histoire comme la profonde histoire du trou noir c’est d’ailleurs la plus lointaine des histoires c’est le plus épais creux qu’il y eu avant la fin c’est le point des convergences des confusions de toute les attentes et même des attentions surtout de latence c’est le point à l’angle de la main c’est la bouche d’aération de l’œil, par où parfois l’on capture l’autre, l’oreille au couteau à couteau tiré. Pendant ce temps, dans le fond de la salle on attend toujours, sous couverts dans le fond des têtes de tous : à couvert. Sans cette précision aucun indice aucune marge d’erreur aucun possible. Sans cet indice imprécis – l’espace autour. Manière noire lumière. Deux individus se collent nez à nez se sentent. Nous revenons à ce moment précis sur l’histoire du creux ou du nu extrême, sous, l’histoire du début, celle des linges déchirés et de la nuque, du bol fracassé : le passage au feutre sous la paupière. -Je peux t’offrir mon regard pour que tu le maquille. Dans l’apparat, l’aporie, que des rebonds de fonds, des bourdonnements de chaires, des frissons. Je peux faire don de mon corps pour que tu t’y perde. Les écumes débordent, les eaux séparées se lient les langues et les sexes reconnaissent les chemins, loin de l’espace sans précision, encore aussi loin des jours, tout aussi loin des règles et des lois. À titre de mémoire, avant fragmentation. À titre de mémoire, un carnet vide, effacé. Influencé des orgueils passionnels, aux recoins des rues, de la fougue charnelle contre les pares-brises du matin, sous l’alcôve de la collégiale, c’est alléchant, animal, désir à tir tendu, impatiences. Dans la seconde zone, au fond, manière, noire lumière, attentes. -Qu’on t-ils tous à vouloir ressembler à de vieilles photographies. Ils sont enfants et déjà nostalgiques. Où n’auraient ils connu l’enfance qu’ à travers de vieilles photographies. Ne sont ils que des représentants. Que reste t-il de la caverne. Pourquoi les habitudes des anciens sont devenues les devoirs des nouveaux. Que c’est il passé. Qui a bien pu effacer les contours de ce corps. Les sous-titres se poursuivent mais l’image à disparue. Reste quelques propositions sombres et lentes, la tentative d’un langage, un dispositif incendiaire.
Sur
la disparition du texte
Sur
la sublimation du mot peu
—————–de défaites à célébrer
horizontale. silencieux, imprécis
La photographie montre une table sur laquelle
on remarque des vêtements noirs des graines un pistolet à colle
des boites en plastiques sans couvercles des sacs de graines, du bois.
Précipice
Ou détachement
Ou presqu-
J’ai mis mes deux mains en bol. Puis je suis allé cueillir cette eau là. J’ai appris par cœur. À la poursuite du temps. J’ai rencontré. J’ai retenu. J’ai porté cent visages et le même cœur. Fait cent pas tourné autour tout autant. Le même cœur. Et une fatigue fixe. L’obscurité d’écrire écrire cet obscur. L’opacité de l’être. J’ai fait le mur. Face aux lumières décadentes. J’ai perçu l’obscurité des temps. Le leurres de tout ce qui scintille.
-Mettre le feu aux rampes. Voila tout.
(Toute les promesses irrésolues) – Fragment de masques.
Noircir
(jusqu’à la lumière)
Justin Delareux
Revue Pli, numéro 01, 2013